No(s) Sex(es)

Dans la pénombre de ta cuisine, contre la porte juste refermée
Le creux de ton cul sur mes doigts, remontés en ondes qui se mouillent
Je libère tes deux seins pointés, vers les odeurs de mes babines
Que tu goûtes comme ma bouche qui fouille, le sel des salives que l'on boit.

Mes mains cascades ouvrent les toiles, explorant tous les tissus chauds
Perlés de la sueur blanche qui roule, jusqu'aux lacs en chacun des plis
J'embrasse et tu lèches à grandes eaux, nos corps sous le chaud qui dévoile
Deux sexes et le dur de nos vies, gonflés de pulsions saoules et sales.   

J'immisce des cimes au fond de toi, jouant avec les belles stries cachées
Entre la chaleur de tes cuisses, en lianes tout autour de mon crâne.  
Puis ma bite sur ta langue crachée, que ton palais luisant tutoie
Pendant que tes fesses vibrent en vagues, frappées de mes paumes qui hennissent.

Sur le carrelage de ta cuisine, j'aimerais oublier ton nom
Pour devenir plus animal, et sonder la pudeur des chiens
Ta peaux sous mes doigts qui fondent, repoussant ta tête qui s'incline
Pour mieux replonger dans les tiens, entre tes lèvres lacrymales.  

L'air entier rougeoie des effluves, exhalées par nos corps salins
Au flux de tes mains caressant, la base de ton ventre ou mon lobe
Je m’épanche en ton cœur félin, et tu mords mon cou comme une louve
Que tous ses membres doux englobent, dans l'oubli chaud de cet instant...